L’Institut Suédois à Paris expose jusqu’au 22 janvier 2012 la photographe Natalia Edenmont qui emprunte aux tableaux des peintres flamands de la Renaissance leur beauté statique et mystérieuse.
Natalia aime les situations qui mettent mal à l’aise et celles qui incitent les visiteurs à s’interroger. Comme cette étrange madone au teint de rose et aux cheveux blond vénitien qui tient dans ses bras un bébé sans visage. Où cette femme vêtue de rouge qui berce un lapin blanc pendant que sa vilaine sœur joue aux marionnettes avec des souris mortes.
L’artiste nous entraine sur un chemin fantastique, là ou la vie et la mort se confonde. Tête de lapin en collerette planté comme une fleur dans une carafe ou figure de chat qui ronronne sur le haut d’un vase. Natalia se promène dans l’enfance des condamnés à mort. Une fillette habillée d’un robe blanche est assise sur une chaise électrique une autre semble rêver avec le canon d’un pistolet dans la bouche. Sont-elles là pour rire ? Pour mourir ? Pour séduire ? La mort peut-elle faire bon ménage avec l’esthétisme ? L’univers de Natalia Edenmont nous oblige à une plongée obscure et onirique dans l’inconscient même si, comme le souligne le critique américain Arthur C. Danto, son œuvre n’en demeure pas moins remplie d’humour et de légèreté.
Commissaire de l’exposition : Hasse Persson, directeur du Musée d’art de Borås, Suède (Borås Konstmuseum). En partenariat avec Wetterling Gallery, Stockholm.
La rédaction Le Funéraire
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